Publié le : 05 mai 20205 mins de lecture

En photographie, quelques notions de base sont indispensables pour être en mesure de produire les meilleures photos et dompter son appareil. Outre l’exposition et l’ouverture du diaphragme, la compréhension de la vitesse d’obturation est également fondamentale pour le photographe. Voici donc ce qu’il faut savoir sur la vitesse d’obturation afin de réussir ses photos et développer ses propres techniques.

Définition de la vitesse d’obturation

Pour faire simple, la vitesse d’obturation est le temps de pose ou la durée d’exposition. C’est-à-dire la durée de l’ouverture de l’obturateur lors d’une prise de vue photographique. En effet, l’obturateur reste fermé en temps normal, ne laissant passer aucune lumière. Or, sans lumière, il n’y a pas de photo exploitable et avec trop de lumière, l’image est surexposée. D’où l’intérêt de bien maîtriser la vitesse d’obturation afin de doser la quantité de lumière qui parvient au capteur. Sur un appareil photo, la vitesse d’obturation s’exprime en fraction de seconde (1/60s ; 1/125s ; 1/2000s ; etc.). Une vitesse élevée limite la quantité de lumière reçue par le capteur et inversement, une vitesse plus lente fait entrer plus de lumière. Ainsi, à 1/50s, la quantité de lumière parvenue au capteur est plus importante qu’à 1/3200s. La relation vitesse d’obturation et exposition est détaillée sur le site www.lartdelaphoto.fr.  

Le réglage de la vitesse d’obturation

Les vitesses d’obturation proposées diffèrent d’un appareil photo à un autre. Néanmoins, les appareils modernes offrent des vitesses très rapides et des vitesses très lentes. Il existe deux manières de régler la vitesse d’obturation sur un appareil photo. La première se fait en mode manuel et d’une façon très simple. En effet, sur une grande partie des appareils, il suffit de tourner la molette pour changer la vitesse d’obturation photo. Et si jamais l’appareil comprend deux molettes, il suffit de les tourner, si la vitesse affichée à l’écran change, c’est la bonne molette. Toutefois, en mode manuel, le photographe devra ajuster l’ISO et l’ouverture lui-même. La deuxième façon de mettre le doigt sur la vitesse d’obturation est le mode « priorité à l’obturation » (S ou Tv). Cette fois, l’appareil photo s’occupe du réglage de l’ISO et de l’ouverture, le photographe peut se concentrer pleinement sur l’ajustement de la vitesse d’obturation. Il faut cependant s’assurer d’avoir activé l’option ISO Auto. Et surtout, ne jamais oublier que les trois réglages sont interdépendants : exposition, ouverture et vitesse d’obturation.

Réussir un bon flou de mouvement

Le flou de mouvement ou motion blur, est un effet visuel obtenu en photographie via la capture d’un mouvement dans une image fixe. Si le plus souvent, le photographe cherche à figer le mouvement ; avec le flou de mouvement, c’est le contraire puisque le mouvement est retranscrit pour donner une autre impression avec une image vivante. Néanmoins, cela demande de la pratique et surtout quelques connaissances de base au risque d’obtenir une image entièrement floue. Pour réussir à produire un tel effet, il faut prendre en compte trois points essentiels, à savoir la vitesse d’obturation, l’éclairage et la stabilité de l’appareil. Pour la durée d’exposition, une vitesse d’obturation plus longue est nécessaire afin de capturer un flou de mouvement. Ensuite, concernant l’éclairage, l’importante durée de l’exposition du capteur suppose qu’une quantité importante de lumière parvient à passer. Il est donc plus judicieux de prendre le cliché dans des situations de faible luminosité pour ne pas surexposer la photo. En général, cela peut se faire au crépuscule ou à l’aube. Et enfin, il convient de faire attention pour que l’appareil ne bouge pas lors d’une prise de vues. En effet, cela a pour conséquence des images entièrement floues et donc ratées.  Le mieux est donc de placer l’appareil sur un trépied ou un objet stable afin de le stabiliser. De cette manière, seul l’objet en mouvement reste flou.